dimanche 26 avril 2009
mardi 21 avril 2009
Bûchers de Holi
Happy Holi.
La fête de Holi est surtout célébrée en Inde du nord, c'est une fête dédiée à Krishna , une fête joyeuse connue pour ses batailles de poudres colorées; cette année Holi était fêté le 11 mars et nous avions choisi Jodhur ,la ville bleue du Radjasthan, comme décors . La veille du grand jour Lokesh, le fils de notre hôtesse , nous promène à travers les rues du vieux Jodhpur , pour nous montrer les feux que les habitants préparent aux carrefours pour commémorer l'histoire du jeune Prahlad. La démone Holika voulait le tuer en l'entrainant dans le feu, mais ce fut Holika qui fut brulée et Prahad , s'échappa sans aucun mal grâce à l'aide de Vishnu. Les voisins viennent allumer des branches et des epis à ce bûcher commémoratif , les éteignent et les ramènent dans leur maison en signe de protection. Plus loin une famille de brahmanes prépare un rituel plus élaboré et nous invite à leur puja, puis chez eux une fois le feu consumé.
jeudi 16 avril 2009
de retour
Nous voici de retour apres un long periple au Radjasthan durant lequel il n etait guere possible d alimenter ce blog. Anne est de retour en France depuis hier soir et en ce qui me concerne je reste encore un mois au Kerala pour terminer le projet de film concernant le projet scientifique sur le patrimoine des chretiens de Saint Thomas. j espere pouvoir maintenant publier avec un long decalage horaire quelques apercus de notre voyage
Voilé, dévoilé
De l' Inde je ne connaissais vraiment que le Kerala, ses verts intenses, les lagunes et les canaux qui la parcourent comme autant de routes langoureuses et secrètes. Je connaissais les femmes keralaises, et certaines intimement, leurs saris qui en faisaient autant de fleurs épanouies au bord des routes poussiéreuses, au milieu des voitures, des rikshaw, des motos crachant leur nuage de pollution et les beuglements de leurs klaxons aussi nécessaires à la conduite que l'accélérateur ou le volant.
Je connaissais surtout le sourire éclatant de gentillesse qui répondait au mien, la douceur et la profondeur des regards qui offraient sans crainte le chemin qui mène à la source du coeur.
Aujourd'hui je découvre le Radjasthan et je m'approche d'un féminin tout autre, un paysage inconnu.
Les femmes ici, sont à la fois petites comme de toutes jeunes filles et majestueuses comme des reines. Elles vont, scintillantes de bijoux, et sur le long voile qui les enveloppe je me suis interrogée. Femme occidentale, bien entendu farouchement attachée à la liberté et à l'égalité que nous avons mis si longtemps à acquérir, qu'y avait-il à comprendre pour moi, de ces femmes voilées, dissimulant entièrement ou à demi leurs visages. A mes tentatives de sourire j'obtenais peu de réponse, comme un éclair parfois d'une bouche qui acceptait de se desceller, mais les yeux fuyaient mon regard ou bien restaient aussi infranchissable qu'une muraille défensive.
Ce n'est qu'au bout de plusieurs jours de déception et de frustration, que j'ai eu la chance de rencontrer chez elles, ces femmes jusque là inaprochables. C'est ainsi que j'ai pu apprendre, par gestes, rires et sourires, le secret du voile. Ces redoutables magiciennes en usent avec un art consommé qui se transmet de mères en filles. Entièrement sur le visage, il protège du vent, de la poussière, des regards indiscrets. A moitié ouvert, parfois retenu entre les dents, il ne laisse apparaître qu'un oeil noir de khol, et fait encore plus désirer le visage tout entier. Et si la Radjapoute est lassée de son interlocuteur, elle ramène le voile et se retire à volonté derrière ce léger, mais inviolable rempart.
Nous avons pour nous-même dépassé bien des limites imposées autrefois par l'éducation et la tradition. Nous nous réjouissons avec raison d'une liberté de parole et d'expression auxquelles nous ne pourrions renoncer. Nombre d'entre-nous ont abandonné sur les divans et les fauteuils de nos psys, les fardeaux qui nous encombraient. Nous n'hésitons pas à confier à des lointains plus ou moins proches, l'intimité de notre vie amoureuse ou intérieure.
Du silence emmuré de nos parents et grands-parents, nous voici passés à la parole libérée de toute entrave, parfois de toute pudeur.
Alors, sans chercher à devenir ce que nous ne sommes pas, ce que nous ne serons jamais, pourquoi ne pas réfléchir, ne fut-ce qu'un instant, à ce que peuvent nous révéler ces voiles mouvants qui tremblent sur le visage de ces femmes.
Peut-être pourrions-nous apprendre d'eux qu'il n'est pas toujours utile de révéler au grand jour ce qui demande de l'ombre et de la discrétion. Que le mystère de l'autre autant que de soi-même, a besoin de protection, de solitude et de silence.
Le numineux, le sacré, et je me permets de croire que le féminin en est particulièrement riche, demandent à être voilés, pour donner accès à la l'ultime grotte du coeur.
Je vous écris ces lignes dans la douceur du crépuscule indien. Des aigrettes blanches viennent de se poser sur les branches des arbres qui bordent le jardin. Il paraît que la nuit dernière une panthère se promenait dans les bosquets.Vraiment, l'Inde est le pays de nos rêves d'enfants.
Anne da Costa
Je connaissais surtout le sourire éclatant de gentillesse qui répondait au mien, la douceur et la profondeur des regards qui offraient sans crainte le chemin qui mène à la source du coeur.
Aujourd'hui je découvre le Radjasthan et je m'approche d'un féminin tout autre, un paysage inconnu.
Les femmes ici, sont à la fois petites comme de toutes jeunes filles et majestueuses comme des reines. Elles vont, scintillantes de bijoux, et sur le long voile qui les enveloppe je me suis interrogée. Femme occidentale, bien entendu farouchement attachée à la liberté et à l'égalité que nous avons mis si longtemps à acquérir, qu'y avait-il à comprendre pour moi, de ces femmes voilées, dissimulant entièrement ou à demi leurs visages. A mes tentatives de sourire j'obtenais peu de réponse, comme un éclair parfois d'une bouche qui acceptait de se desceller, mais les yeux fuyaient mon regard ou bien restaient aussi infranchissable qu'une muraille défensive.
Ce n'est qu'au bout de plusieurs jours de déception et de frustration, que j'ai eu la chance de rencontrer chez elles, ces femmes jusque là inaprochables. C'est ainsi que j'ai pu apprendre, par gestes, rires et sourires, le secret du voile. Ces redoutables magiciennes en usent avec un art consommé qui se transmet de mères en filles. Entièrement sur le visage, il protège du vent, de la poussière, des regards indiscrets. A moitié ouvert, parfois retenu entre les dents, il ne laisse apparaître qu'un oeil noir de khol, et fait encore plus désirer le visage tout entier. Et si la Radjapoute est lassée de son interlocuteur, elle ramène le voile et se retire à volonté derrière ce léger, mais inviolable rempart.
Nous avons pour nous-même dépassé bien des limites imposées autrefois par l'éducation et la tradition. Nous nous réjouissons avec raison d'une liberté de parole et d'expression auxquelles nous ne pourrions renoncer. Nombre d'entre-nous ont abandonné sur les divans et les fauteuils de nos psys, les fardeaux qui nous encombraient. Nous n'hésitons pas à confier à des lointains plus ou moins proches, l'intimité de notre vie amoureuse ou intérieure.
Du silence emmuré de nos parents et grands-parents, nous voici passés à la parole libérée de toute entrave, parfois de toute pudeur.
Alors, sans chercher à devenir ce que nous ne sommes pas, ce que nous ne serons jamais, pourquoi ne pas réfléchir, ne fut-ce qu'un instant, à ce que peuvent nous révéler ces voiles mouvants qui tremblent sur le visage de ces femmes.
Peut-être pourrions-nous apprendre d'eux qu'il n'est pas toujours utile de révéler au grand jour ce qui demande de l'ombre et de la discrétion. Que le mystère de l'autre autant que de soi-même, a besoin de protection, de solitude et de silence.
Le numineux, le sacré, et je me permets de croire que le féminin en est particulièrement riche, demandent à être voilés, pour donner accès à la l'ultime grotte du coeur.
Je vous écris ces lignes dans la douceur du crépuscule indien. Des aigrettes blanches viennent de se poser sur les branches des arbres qui bordent le jardin. Il paraît que la nuit dernière une panthère se promenait dans les bosquets.Vraiment, l'Inde est le pays de nos rêves d'enfants.
Anne da Costa
dimanche 15 mars 2009
A propos des elephants du Fort de Amber
Des caravanes d elephants font la navette pour monter les touristes au Fort d Amber.
Contrairement aux autres endroits ou les elephants recoivent un tres bon traitement, dans les temples par exemple, ici ils ne sont guere consideres et une association locale s est montee pour que soit construit un bassin ou ils puissent aller se baigner, un elephant ayant besoin chaque jour de 250 litres d eau par voie directe ou par impregnation lors du bain ou de l arrosage au jet...
Nous avons boycote et sommes montes a pied.
Contrairement aux autres endroits ou les elephants recoivent un tres bon traitement, dans les temples par exemple, ici ils ne sont guere consideres et une association locale s est montee pour que soit construit un bassin ou ils puissent aller se baigner, un elephant ayant besoin chaque jour de 250 litres d eau par voie directe ou par impregnation lors du bain ou de l arrosage au jet...
Nous avons boycote et sommes montes a pied.
samedi 14 mars 2009
Caravane de photos dans le desert
De Jaisalmer...
depuis une semaine au coeur du Radjasthan, difficile de trouver le temps de publier les images qui s amoncellent....
Commencons par Jaipur , la capitale de cet etat ;
et , pour Jean , je commence le bestiaire de l'Inde....
depuis une semaine au coeur du Radjasthan, difficile de trouver le temps de publier les images qui s amoncellent....
Commencons par Jaipur , la capitale de cet etat ;
et , pour Jean , je commence le bestiaire de l'Inde....
jeudi 5 mars 2009
Attente à Bangalore
Aéroport de Bangalore , vendredi 6 mars.
5 heures d'attente dans le très moderne aéroport de Bangalore avant le Vol It 0612 de Kingfisher airlines pour Jaipur . ( Kingfisher, la meilleure bière indienne mais aussi lameilleure compagnie d'aviation pour les vols intérieurs ).
A la cafétéria un moine bouddhiste , puis une nonne, rejoints ensuite par un deuxième moine viennent s'assoir derrière nous. Ce sont des tibétains qui vivent aux USA , ils sont venus visiter les monastères bouddhistes de l'Inde.
La nonne ( américaine je suppose ) me recommande le monastère de Bylla Kupe, près de Mysore et , bien sûr, nous conseille de ne pas manquer Bodgaya ( là ou le Bouddha a eu son illumination ), et s possible Dharamsala où réside le Dalaï Lama....
Je viens d'ouvrir mon ordinateur pour consulter mes mail, voici le premier message qui s'affiche....
Synchronicité à l'indienne...
5 heures d'attente dans le très moderne aéroport de Bangalore avant le Vol It 0612 de Kingfisher airlines pour Jaipur . ( Kingfisher, la meilleure bière indienne mais aussi lameilleure compagnie d'aviation pour les vols intérieurs ).
A la cafétéria un moine bouddhiste , puis une nonne, rejoints ensuite par un deuxième moine viennent s'assoir derrière nous. Ce sont des tibétains qui vivent aux USA , ils sont venus visiter les monastères bouddhistes de l'Inde.
La nonne ( américaine je suppose ) me recommande le monastère de Bylla Kupe, près de Mysore et , bien sûr, nous conseille de ne pas manquer Bodgaya ( là ou le Bouddha a eu son illumination ), et s possible Dharamsala où réside le Dalaï Lama....
Je viens d'ouvrir mon ordinateur pour consulter mes mail, voici le premier message qui s'affiche....
Synchronicité à l'indienne...
Offrandes à la déesse
Cochin, Petta, jeudi soir 5 mars.
Nous faisons nos bagages pour partir demain pour le Radjasthan. On entend dans le lointain une musique qui se rapproche, nous sortons, c'est une procession avec éléphant qui sillonne les petites rues de notre quartier. Je les suis avec caméra et magnétophone. L'éléphant porte l'effigie de la déesse, la troupe s'arrête devant les maisons des hindous qui ont préparé les offrandes pour le temple de Tripunithura dont c'est la fête demain. je les accompagne un long moment et suis invité avec les musiciens et le mahout ( cornac ) à partager tchai et dosas .
Nous faisons nos bagages pour partir demain pour le Radjasthan. On entend dans le lointain une musique qui se rapproche, nous sortons, c'est une procession avec éléphant qui sillonne les petites rues de notre quartier. Je les suis avec caméra et magnétophone. L'éléphant porte l'effigie de la déesse, la troupe s'arrête devant les maisons des hindous qui ont préparé les offrandes pour le temple de Tripunithura dont c'est la fête demain. je les accompagne un long moment et suis invité avec les musiciens et le mahout ( cornac ) à partager tchai et dosas .
mercredi 4 mars 2009
M.G.rd. un peu plus loin....
Bon, toutes les femmes ne se cachent pas derriere leur journal a Cochin, en temoigne celle-ci peinte sur le rideau de fer d'une devanture !
Cette photo est en hommage a Van der Keuken qui , dans son tres beau film sur le Kerala L'oeil au dessus du puits a merveilleusememt filme l'ouverture de ces tableaux roulants dans la ville de Kottayam...
Cette photo est en hommage a Van der Keuken qui , dans son tres beau film sur le Kerala L'oeil au dessus du puits a merveilleusememt filme l'ouverture de ces tableaux roulants dans la ville de Kottayam...
MG RD.
M.G. road c' est l 'artere centrale de Ernaculam, dediee comme dans beaucoup de villes indiennes au Mahatma Gandhi, nous allons chez Partas , grand magasin ou Anne se fournit habituellement en tenues indiennes ,mais le choix est difficile...
Arrivee a Cochin
Difficile de trouver sur le clavier en anglais les accentuations correctes du francais, sorry for this disagreamemt !
Apres quelques images - je ne suis pas le seul a en faire- du nouveau terminal de Dubai , nous arrivons a Ernakulam /Cochin, Kochi pour les indiens .
La sieste du taxi driver nous tenterait bien mais il faut resister pour s acclimater au decalage horaire .
Nous prenons un cafe a Cocoa Tree ( le cafe keralais quand il est bien prepare est d un arome incomparable) puis nous faisons quelques courses, le choix est parfois difficile...
Apres quelques images - je ne suis pas le seul a en faire- du nouveau terminal de Dubai , nous arrivons a Ernakulam /Cochin, Kochi pour les indiens .
La sieste du taxi driver nous tenterait bien mais il faut resister pour s acclimater au decalage horaire .
Nous prenons un cafe a Cocoa Tree ( le cafe keralais quand il est bien prepare est d un arome incomparable) puis nous faisons quelques courses, le choix est parfois difficile...
lundi 2 mars 2009
dimanche 1 mars 2009
samedi 28 février 2009
jeudi 26 février 2009
Blogosphère, blogobulle et noir et blanc
De l'influence du médium sur l'esthétique des images...
Depuis que je sévis dans la blogosphère ( blogobulle pour certains ), je m'aperçois que j'ai tendance à privilégier le noir et blanc pour l'affichage de mes photographies.
Est-ce dû au choix de ce fond blanc pour le modèle de blog , à la saturation d'images couleurs sur internet , à une nostalgie de l'époque où je me promenais toujours le leica dans la poche chargé en noir et blanc ?
Depuis quatre ans je vis en "tout numérique" pour mon travail professionnel et n'ai que de rares occasions de transformer ces images en N/B en désaturant le couleur. Il existe aujourd'hui des procédés beaucoup plus simples et efficaces que passer par le mélangeur de couches de Photoshop.
Par contre en ce qui concerne le tirage, je ne suis pas sûr que le jet d'encre puisse encore rivaliser avec un beau tirage baryté , à part quelques procédés qui demandent beaucoup d'investissement comme la piezographie qui donne de magnifiques noirs qui font penser à certains procédés de tirage au charbon.
Bref, la possibilité de revenir à une vision monochrome sur le web m'a donné envie de revisiter le travail de ces dernières années , finalement je faisais toujours du noir et blanc sans le savoir...
Depuis que je sévis dans la blogosphère ( blogobulle pour certains ), je m'aperçois que j'ai tendance à privilégier le noir et blanc pour l'affichage de mes photographies.
Est-ce dû au choix de ce fond blanc pour le modèle de blog , à la saturation d'images couleurs sur internet , à une nostalgie de l'époque où je me promenais toujours le leica dans la poche chargé en noir et blanc ?
Depuis quatre ans je vis en "tout numérique" pour mon travail professionnel et n'ai que de rares occasions de transformer ces images en N/B en désaturant le couleur. Il existe aujourd'hui des procédés beaucoup plus simples et efficaces que passer par le mélangeur de couches de Photoshop.
Par contre en ce qui concerne le tirage, je ne suis pas sûr que le jet d'encre puisse encore rivaliser avec un beau tirage baryté , à part quelques procédés qui demandent beaucoup d'investissement comme la piezographie qui donne de magnifiques noirs qui font penser à certains procédés de tirage au charbon.
Bref, la possibilité de revenir à une vision monochrome sur le web m'a donné envie de revisiter le travail de ces dernières années , finalement je faisais toujours du noir et blanc sans le savoir...
mercredi 25 février 2009
Budapest, 28 novembre 2008.
Je suis à Budapest pour l'installation de mon exposition sur le village indien de Etikoppaka.
Je me promène le soir dans le quartier de Lipotvaros. Sur la Vorosmarty tér se tient un magnifique marché de Noël. Au milieu de la place le poète romantique Mihahly Vorosmarty , tout en marbre de Carrare est lui bien au chaud dans sa bulle, la neige cette fois se trouve en dehors de la boule....
Je me promène le soir dans le quartier de Lipotvaros. Sur la Vorosmarty tér se tient un magnifique marché de Noël. Au milieu de la place le poète romantique Mihahly Vorosmarty , tout en marbre de Carrare est lui bien au chaud dans sa bulle, la neige cette fois se trouve en dehors de la boule....
mardi 24 février 2009
Le cinéma selon Ramana Maharshi
" Cherchez qui est victime de l'illusion et elle s'évanouira. Il est stupide de vouloir en parler, car elle nous est extérieure et inconnue; le chercheur, lui, peut être connu, il est à l'intérieur. Découvrez l'intime et l'immédiat au lieu de rechercher l'inconnu.
Le Soi est l'écran sur lequel apparaissent les images du monde et des évènements. L'écran est immuable, mais les images défilent continuellement.
Vous êtes l'écran sur lequel l'ego projette ses pensées dans le monde à la manière d'images cinématographiques. L'ego est un produit du Soi, mais en réalité il n'existe rien d'autre que le Soi. Tout le reste est projeté par l'ego."
Ramana Maharshi, Immortelle conscience. Les Deux Océans
On pensera aussi, bien sûr, au mythe de la caverne de Platon, souvent cité à juste titre dans les histoires du cinéma. Ne touchons-nous pas aussi au mythe d'origine de la photographie ?
Le Soi est l'écran sur lequel apparaissent les images du monde et des évènements. L'écran est immuable, mais les images défilent continuellement.
Vous êtes l'écran sur lequel l'ego projette ses pensées dans le monde à la manière d'images cinématographiques. L'ego est un produit du Soi, mais en réalité il n'existe rien d'autre que le Soi. Tout le reste est projeté par l'ego."
Ramana Maharshi, Immortelle conscience. Les Deux Océans
On pensera aussi, bien sûr, au mythe de la caverne de Platon, souvent cité à juste titre dans les histoires du cinéma. Ne touchons-nous pas aussi au mythe d'origine de la photographie ?
lundi 23 février 2009
Un souvenir sur HCB
Il y a quelques années, peu avant la disparition de Cartier Bresson, deux expositions de ses oeuvres se tenaient en même temps à Paris .
Je pense maintenant que c'était en l'an 2000 , car j'avais fait le pari, pour fêter photographiquement le passage au XXI° siècle , de faire un portrait par jour.
Michel Cabaud nous convia aux vernissages , HCB était présent dans l'une des galeries.
L'occasion était trop belle et je m'apprêtais à sortir mon Leica a l'instant décisif lorsque, chemin faisant, exactement devant l'agence photographique Roger Violet rue de Seine , Michel me fit cette remarque :
-" Surtout tu ne t'avises pas de prendre Henri en photo, il déteste ça. Si tu sors ton appareil, il va sortir son Opinel de sa poche et te poursuivre hors de la galerie "
Michel connaissait bien son Henri car , en tant que graphiste, il avait fait pour lui la maquette de l'un de ses albums .
Il n'y eu pas de portrait de Cartier Bresson ce soir là.
Je pense maintenant que c'était en l'an 2000 , car j'avais fait le pari, pour fêter photographiquement le passage au XXI° siècle , de faire un portrait par jour.
Michel Cabaud nous convia aux vernissages , HCB était présent dans l'une des galeries.
L'occasion était trop belle et je m'apprêtais à sortir mon Leica a l'instant décisif lorsque, chemin faisant, exactement devant l'agence photographique Roger Violet rue de Seine , Michel me fit cette remarque :
-" Surtout tu ne t'avises pas de prendre Henri en photo, il déteste ça. Si tu sors ton appareil, il va sortir son Opinel de sa poche et te poursuivre hors de la galerie "
Michel connaissait bien son Henri car , en tant que graphiste, il avait fait pour lui la maquette de l'un de ses albums .
Il n'y eu pas de portrait de Cartier Bresson ce soir là.
Profils Paysans de Raymond Depardon
-"Pourquoi vous me filmez ?"
-"Parce-que vous êtes là ! "
Marcelle Bresse dans chapitre II Le Quotidien
-"Parce-que vous êtes là ! "
Marcelle Bresse dans chapitre II Le Quotidien
dimanche 22 février 2009
Le groupe f/64
Voulez-vous vous abonner ?
Connectez-vous à YouTube dès maintenant ! Connexion à votre compte Google!
Connectez-vous à YouTube dès maintenant ! Connexion à votre compte Google!
Le Groupe f/64 était un groupe de photographes américains qui avaient une philosophie de l'image commune :promouvoir un style photographie très nette, sans artifices, la " photographie pure " .
Ce collectif , fondé en 1932, était une réaction à l'école dite "pictorialiste" qui régnait encore dans les sociétés photographiques du début du XX° siècle. Ce style qui avait été novateur dans les années 1890 s'était transformé en un académisme poussiéreux utilisant de nombreux procédés pour donner un aspect artistique à ses oeuvres.
Le nom de f/64 vient de la fermeture du diaphragme à cette position qui donne une grande netteté et profondeur de champ.
Parlmis les membres éminents du groupe , on peut citer Ansel Adams, Imogen Cunninghan et Edward Weston.
Il me revient à l'esprit une belle conférence de Jean-Claude Lemagny sur le thème de la "pure photography " lors d'une des dernières "Journées de Grignan" organisées par Roger Doloy , nous en reparlerons un autre jour...
vendredi 20 février 2009
A propos des boules à neige
La boule à neige trouve ses origines dans l’exposition universelle de 1878 qui s’est tenue à Paris. Inventées par le maître verrier Georges Lenepveu, ces petits objets sphériques ou ovoïdes transparents sont devenus des vrais objets de collection !
FORMAT, FORMATAGE, FORMATION (2)
DE LA NEIGE COMME LENTILLE DIFFUSANTE...
Voici le parlement de Budapest sous la neige , pris du Bastion des Pêcheurs le 22 novembre dernier . Bâti en 1902 , il n'est lui-même qu'une "copie" d'inspiration byzantino-néogothique.
C'est non loin de là que j'ai fait l'acquisition de la sphère neigeuse qui le contient en miniature. Son image se trouve maintenant en tête de ce blog.
Pour revenir au propos d'hier, si l'on a choisi d'éliminer la circonférence de l'image c'est aussi pour des raisons de netteté car la meilleure définition d'une optique se trouve au centre en termes de netteté et de non déformation. Mais certains artifices permettent de retouver une image circulaire , fish-eye, vignettes, caches, passe-partout circulaires ou ovales...
Que reste -t-il du réel au bout du compte, peut-être une image à plusieurs niveaux , qui , je l'espère, fera rêver un moment son spectateur.
jeudi 19 février 2009
FORMAT, FORMATAGE, FORMATION
PARLONS POUR COMMENCER DE FORMAT...
Il est toujours difficile de choisir un format pour la restitution de ses images , dans quel format en effet , voit notre oeil, notre cerveau ?
Y a-t-il un format plus adapté qu'un autre pour la photographie, le cinéma, l'écran de l'ordinateur ?
Aujourd'hui la tendance est au panoramique, mais ce format n'est pas nouveau non plus , on connait de magnifiques exemples dans l'histoire de la photographie ... Lartigue, Joseph Sudeck pour ne citer qu'eux.
L'image qui se forme au fond de la chambre obscure, que ce soit sur notre rétine ou dans la caméra obscura est forcément circulaire .
Dans le cas de la photographie, puis du cinéma , c'est arbitrairement qu'elle est découpée par un cache rectangulaire ou carré.
J'ai ici choisi de commencer cette page par un autoportrait de format carré qui symboliquement en occident évoque la représentation de la terre , avec les quatre directions de l'espace, le ciel étant traditionnellement représenté par le cercle, la sphère, la coupole en architecture...
Il n'en est pas forcément de même en Chine, un ami de Pékin pourrait nous le confirmer s'il lit un jour ces lignes.
Laissons lui la parole s'il veut ajouter ici un commentaire...
Il est toujours difficile de choisir un format pour la restitution de ses images , dans quel format en effet , voit notre oeil, notre cerveau ?
Y a-t-il un format plus adapté qu'un autre pour la photographie, le cinéma, l'écran de l'ordinateur ?
Aujourd'hui la tendance est au panoramique, mais ce format n'est pas nouveau non plus , on connait de magnifiques exemples dans l'histoire de la photographie ... Lartigue, Joseph Sudeck pour ne citer qu'eux.
L'image qui se forme au fond de la chambre obscure, que ce soit sur notre rétine ou dans la caméra obscura est forcément circulaire .
Dans le cas de la photographie, puis du cinéma , c'est arbitrairement qu'elle est découpée par un cache rectangulaire ou carré.
J'ai ici choisi de commencer cette page par un autoportrait de format carré qui symboliquement en occident évoque la représentation de la terre , avec les quatre directions de l'espace, le ciel étant traditionnellement représenté par le cercle, la sphère, la coupole en architecture...
Il n'en est pas forcément de même en Chine, un ami de Pékin pourrait nous le confirmer s'il lit un jour ces lignes.
Laissons lui la parole s'il veut ajouter ici un commentaire...
Inscription à :
Articles (Atom)